La Bohème | Opéra
Chœur Lyrica / Musique des Lumières | Musique de Giacomo Puccini (1858-1924) | Livret en italien de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica | D’après le roman d’Henri Murger Scènes de la vie de bohème | Création le 1er février 1896 au Teatro Regio di Torino, sous la direction d'Arturo Toscanini.
La Bohème est un opéra en quatre tableaux de Giacomo Puccini qui relate la destinée à Paris de trois artistes et un philosophe dans le quartier latin de 1830. Le superbe livret, écrit par Giuseppe Giacosa et Luigi Illica, a été réalisé d’après l’ouvrage d’Henry Murger « Scènes de la vie de bohème », roman-feuilleton dont les épisodes furent pour la plupart publiés dans la revue LE CORSAIRE – Journal des spectacles, de la littérature, des arts et des modes (Paris, 1823 à 1858).
Extrait du texte de Murger :
« Comme tout état social, la Bohème comporte des nuances différentes, des genres divers qui se subdivisent eux-mêmes et dont il ne sera pas inutile d’établir la classification. Nous commencerons par la Bohème ignorée, la plus nombreuse. Elle se compose de la grande famille des artistes pauvres, fatalement condamnés à la loi de l’incognito, parce qu’ils ne savent pas ou ne peuvent pas trouver un coin de publicité pour attester leur existence dans l’art, et, par ce qu’ils sont déjà, prouver ce qu’ils pourraient être un jour. Ceux-là, c’est la race des obstinés rêveurs pour qui l’art est demeuré une foi et non un métier, gens enthousiastes, convaincus, à qui la vue d’un chef- d’œuvre suffit pour donner la fièvre, et dont le cœur loyal bat hautement devant tout ce qui est beau, sans demander le nom du maître et de l’école. Nous ajouterons que la Bohème n’existe et n’est possible qu’à Paris. »
Quatrième opéra de Puccini, La Bohème est devenue l’un des chefs-d’œuvre de l’opéra italien. Le compositeur dépeint de manière impressionniste le Paris des années 1830. Il met en musique, avec une certaine nostalgie, ses propres souvenirs de vie d’étudiant au Conservatoire, et raconte l’histoire amoureuse de deux couples, l’une tragique, l’autre fantaisiste.